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le 17 novembre 2010

Hoh Nuur

 

« C’est vraiment là que vous voulez aller ??? Mais… vous n’allez pas croiser de touristes là-bas » nous dis l’espèce ce Cindy Lauper façon Mongole qui se trouve derrière le comptoir de la guest house (c’est comme ça qu’on dit auberge de jeunesse quand on voyage, ça fait classe) où on vient de récupérer une chambre avec un vrai lit, et des vrais draps dedans, et de la moquette !!! Ça n’a l’air de rien comme ça, mais croyez moi, en Mongolie, c’est incroyable.

Donc oui, Hoh Nuur, c’est bien là qu’on veut aller, et sans touristes, c’est encore mieux !
C’est un lac, parait-il d’une couleur incroyable, perdu dans la montagne, et en plus, ces cons de l’office du tourisme mongol ont oublié d’y mettre des troupeaux d’homo sapiens en short …

Pas de compromis possible, avec le temps qui nous est imparti, nous sommes bons pour 4 jours de cheval, et je suis alors partagé entre le frisson du galop dans la steppe et le nuage noir et menaçant qui se profile à l’horizon, menaçant et douloureux.
Je parle bien sûr des effets secondaires de 4 jours de cheval quand on ne pratique pas couramment, à savoir : fatigue, forte douleur de l’arrière train, douleur dans le dos, douleur dans les jambes, douleur dans la tête, douleur dans les cheveux, douleur dans les ongles, forte sensation de haine envers son pauvre cheval – qui n’a pourtant rien fait lui, sauf ce qu’on lui demande, ou presque – forte sensation de haine envers l’herbe, les cailloux, les montées, les descentes, les mouches, le soleil, les nuages, son tee-shirt qui pue, et donc à nouveau des mouches qui se font un plaisir de vous le rappeler, et j’en passe !
Bref, c’était très bien.
Bon d’accord, accessoirement, c’était génial, extraordinaire. Le premier jour surtout.
Ça a fait parti pour moi de ces expériences qu’on attend depuis longtemps depuis, et qui se trouve être mieux encore au final que ce qu’on avait imaginé, et ça n’arrive pas si souvent que ça…
Je n’écris pas assez bien pour que cette expérience ne se transforme pas en en gros cliché, donc je me contenterai de : « Youuuhouuuuuu !!! Yiiihaaa ! ».
Passer le stade de l’extase, le 1er jour quoi, arrive le 2ème, celui où j’ai définitivement perdu mon cul (ou bien est-ce ce que j’aurais souhaité, pour ne pas ressentir la douleur…), puis enfin, notre destination finale : Hoh Nuur.
Ou plutôt, nous avions tellement envie d’arriver que nous sommes tombés de cheval devant la première trace d’eau qu’on a vu, en s’exclamant « oooOOOOooh » devant notre jeune guide, qui lui avait l’air de rester de marbre devant ce spectacle… Là, nous commençons à préparer un merveilleux hachis Parmentier lyophilisé, pendant que lui s’en va, après nous avoir fait comprendre que c’est un lieu sacré, et qu’il doit se rendre quelque part pour prier.
Il revient 20 minutes plus tard, alors que nous sommes en train de faire un compte rendu notre expérience gastronomique. Résultat : le lyophilisé c’est pas extraordinaire, mais quand on ne met pas assez d’eau, ça revient à bouffer du ciment.
Cette fois-ci il semble tout excité, il nous fait des signes comme quoi c’est génial, tip top, même si nous ne comprenons pas vraiment de quoi il nous parle. Les signes commencent à m’inquiéter, parce qu’il répète le signe « 2 » à plusieurs reprises, et me montrant le lac, qui est certes de taille modeste, mais pas minuscule non plus. Dans la tradition mongole, je sais par exemple qu’il est de coutume de faire trois fois le tour des « ovos », ces tas de pierres, et/ou de branches qu’on trouve un peu partout… Je commence à croire que ce fou veut nous faire faire 2 fois le tour du lac sous prétexte que celui-ci est sacré, et en temps normal, je respecte bien volontiers les coutumes du pays que je visite, parce que ça fait parti du voyage, mais là, mon cul me supplie de n’en rien faire, et j’ai bien envie de l’écouter.
Et enfin, nous finissons par nous comprendre, il m’est pas entrain de nous dire de faire deux fois le tour du lac, il nous explique qu’il y a en fait deux lacs ! Et vu son enthousiasme, il semblerait que l’autre soit encore plus impressionnant…
Effectivement, après 15 minutes de cheval (aïe) nous arrivons devant un superbe lac, à côté duquel l’autre ressemblait à un étang.

Hoh Nuur, nous y sommes…























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